par Jacques Docquiert

L’embellie économique annoncée touche toute l’Europe. Dans ses prévisions économiques de l’hiver 2018 publiées cette semaine, la Commission européenne a, en effet, confirmé la reprise annoncée depuis plusieurs trimestres en révisant à la hausse ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) qui devrait atteindre le niveau record de 2,4% en 2017 pour la zone euro et l’ensemble de l’Union, ce qui représente la meilleure performance de ces dix dernières années. Dans ses prévisions d’automne, Bruxelles annonçait une croissance de 2,2% dans la zone et de 2,3% % pour l’ensemble de l’Union. En 2018, cette hausse devrait atteindre , selon les nouvelles prévisions, 2,3%, contre 2,1% annoncés en novembre dans la zone euro et 2% en 2019, contre 1,9% prévus fin 2017. Et pour l’ensemble de l’Union, la Commission table sur les mêmes chiffres. En France, l’exécutif communautaire a également revu à la hausse ses prévisions en annonçant désormais une croissance de 1,8% en 2017, de 2% en 2018 et de 1,8% en 2019 alors qu’en novembre elle faisait état d’une croissance de respectivement 1,6, 1,7 et 1,6%.

« L’économie européenne affichez une solide santé en ce début d’année 2018. La zone euro a retrouvé des taux de croissance qu’elle n’avait plus connus depuis la crise financière. Le chômage et les déficits publics continuent de baisser et les investissements augmentent. La croissance économique est également plus équilibrée qu’elle ne l’était il y a dix ans. Et elle pourrait s’avérait aussi plus durable à condition que nous menions des réformes structurelles intelligentes et des politiques budgétaires responsables » a souligné Pierre Moscovici, le commissaire européen chargé des affaires économiques et financières en présentant ces prévisions.

La croissance devrait battre des niveaux records en 2018 dans certains Etats membres pour atteindre 5,6% à Malte, 4,4% en Irlande et plus de 4% en Slovaquie. Elle devrait être de 2,3% en Allemagne, de 2,5% en Grèce , de 2,6% en Espagne et de 3,9% au Luxembourg. Seuls deux Etats membres – la France et l’Espagne – restaient classés fin 2017 dans la catégorie des pays à déficit public excessif avec bon espoir pour les deux d’en sortir définitivement en 2018. En mars, la Commission évaluera les réformes structurelles mises en place dans ces pays, ce sera alors la première occasion pour Bruxelles de se prononcer sur l’incidence des reformes économiques mises en place par le président Emmanuel Macron.

 

Par Redaktion ParisBerlin le 8 février 2018